Les femmes abaissent les lourdes portes des granges.
Dans les chambres les enfants ; les yeux dans les jupes
Des mères qui se tordent et cachent les bocaux d’argent.
Les tambours des quatre vents s’emportent, les feuilles
S’éloignent les flâneurs, les mendiants, les rôdeurs.
L’heure se prépare, loin des tristes amours qui s’attardent.
Et las bas, prés des foules, plates, amères et trop
Mur qu’ils tentent de sauter, leur cœur est trop lourd
Et l’orage boit les récoltes, les hommes fabulent.
Les temples sont fermés, plus personne n’y prie
Ni les prêtres trop honteux, cette averse est trop belle
Pour qu’il s’agisse de lui, pour qu’il lui plaise.
Et ce n’est plus du sang qui sèche sur mes pieds
Ni la sueur des routes, rudes comme cette
Lèpre qu’on appelle passion, moi et mon orage.